mardi 12 février 2013

Maurizio Bovarini 1934 -1987

Maurizio Bovarini
1934 -1987

C’était une matinée du mois de janvier 1974, je remontai la rue Olivier de Serres pour
mes cours d’Arts Appliqués.
Le ciel était gris et lourd.
Je lève la tête vers le ciel, quelques gouttes de pluie viennent me rafraîchir le visage.
Je m’arrête chez le marchand de journaux feuilleter Charlie Mensuel  avant de l’acheter.
Je fais défiler rapidement  les planches ennuyeusesDes Peanuts de Charles Schulz et Popeye ainsi que quelques merdes inlisibles mais pas de Buzzelli ni de Paulette de Georges Pichard dans ce numéro 60 qui habillait sa une d’un personnage du dessinateur tordu Benito Jacovitti.
Les dernières planches trop encrées en Noir & Blanc attirent mon attention.
Je tombe sur « Philadelphia Miller, le Gaucher » une BD obscure d’un auteur obscure nommé Maurizio Bovarini.
Une influence de « The Left Handed Gun » (Le Gaucher) d’Arthur Penn avec Paul Newman n’est pas à exclure. Morale biblique, injustice et mort tragique du héros, tout y est.
« He went for an empty holster » (il a tendu la main vers un étui vide), dit Garrett.
Quoi que ce n’est pas mon style, je trouve cette BD audacieuse par son graphisme d’abord et son scénario par la suite.
Je n’ai plus jamais entendu parler de cet artiste. Dommage !

Toutefois, Maurizio Bovarini dessinateur italien est né à Bergame en 1934 et mort à Milan en 1987.
En 1969, il est devenu rédacteur en chef de l'édition italienne de Hara-Kiri magazine,
a collaboré avec plusieurs magazines, tels que Linus. En 1974 il sera publié par Wolinski Rédac  Chef de Charlie Mensuel dans le N° 60 et en 1980 sort l'album 'La Dinastia dei Miller, publié par Editiemme.
Comme tous les artistes expressionnistes, il n’a pas la finesse du trait.
Il a dû encrer ses crayonnés avec un pinceau sec suivi d‘un grattage à la mode de l’époque. Il faut reconnaître que le scénario s’y prêtait.
Wolinski disait de lui qu’il était aussi impitoyable que l'œil d’un enfant ou l'acte d'accusation d'un avocat.
Bref, ce one shot est d’une rare cruauté.
La touche de l’artiste n’est pas sans rappeler le graphisme sordide d’Otto Dix et  le sadomasochisme de Matthias Grünewald.
A vous de juger.
                                                                                                                kada
                                                                                                                                         



 















1 commentaire:

  1. Merci pour les infos et la vidéo Youtube.http://rol-benzaken.centerblog.net/

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