1934 -1987
C’était une matinée du mois de janvier 1974, je remontai la
rue Olivier de Serres pour
mes cours d’Arts Appliqués.
Le ciel était gris et lourd.
Je lève la tête vers le ciel, quelques gouttes de pluie
viennent me rafraîchir le visage.
Je m’arrête chez le marchand de journaux feuilleter Charlie
Mensuel avant de l’acheter.
Je fais défiler rapidement
les planches ennuyeuses: Des
Peanuts de Charles Schulz et Popeye ainsi que quelques merdes inlisibles mais
pas de Buzzelli ni de Paulette de Georges Pichard dans ce numéro 60 qui
habillait sa une d’un personnage du dessinateur tordu Benito Jacovitti.
Les dernières planches trop encrées en Noir & Blanc
attirent mon attention.
Je tombe sur « Philadelphia Miller, le Gaucher » une BD
obscure d’un auteur obscure nommé Maurizio Bovarini.
Une influence de « The Left Handed Gun » (Le Gaucher) d’Arthur
Penn avec Paul Newman n’est pas à exclure. Morale biblique, injustice et mort
tragique du héros, tout y est.
« He went for an empty holster » (il a tendu la main vers un
étui vide), dit Garrett.
Quoi que ce n’est pas mon style, je trouve cette BD audacieuse
par son graphisme d’abord et son scénario par la suite.
Je n’ai plus jamais entendu parler de cet artiste. Dommage !
Toutefois, Maurizio Bovarini dessinateur italien est né à
Bergame en 1934 et mort à Milan en 1987.
En 1969, il est devenu rédacteur en chef de l'édition
italienne de Hara-Kiri magazine,
a collaboré avec plusieurs magazines, tels que Linus. En
1974 il sera publié par Wolinski Rédac
Chef de Charlie Mensuel dans le N° 60 et en 1980 sort l'album 'La
Dinastia dei Miller, publié par Editiemme.
Comme tous les artistes expressionnistes, il n’a pas la
finesse du trait.
Il a dû encrer ses crayonnés avec un
pinceau sec suivi d‘un grattage à la mode de l’époque. Il faut reconnaître que
le scénario s’y prêtait.
Wolinski disait de lui qu’il était aussi impitoyable que l'œil
d’un enfant ou l'acte d'accusation d'un avocat.
Bref, ce one shot est d’une rare cruauté.
La touche de l’artiste n’est pas sans rappeler le graphisme
sordide d’Otto Dix et le sadomasochisme
de Matthias Grünewald.
A vous de juger.
kada
kada
Merci pour les infos et la vidéo Youtube.http://rol-benzaken.centerblog.net/
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